Gros-Morne, Galapagos de la géologie

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Paysage de fjords

Panneau d'entréeLe parc national du Gros-Morne, situé sur la côte ouest de Terre-Neuve, est un joyau classé au Patrimoine mondial de l’UNESCO.

Route vers le parc nationalDès qu’on quitte l’aéroport de Deer Lake, porte d’entrée de la côte ouest de Terre-Neuve, on a l’impression de pénétrer dans un écrin de montagnes. Elle est en effet flanquée de falaises et de beaux sommets, la route menant au parc national de Gros-Morne, ce qui nous procure un aperçut de ce qui nous attend quelques kilomètres plus au nord : un véritable terrain de jeux où il y en a pour tout le monde, aventuriers purs et durs et petites familles en vacances.

Paysage de fjordsAprès un peu plus de deux heures de trajet, nous pénétrons dans le parc. Cet espace grandiose a été classé parmi les joyaux du patrimoine mondial par l’UNESCO en 1987, en raison de sa géologie particulière. Et pour cause. Ici, au cœur du parc, on se retrouve dans le carrefour où se sont rencontrés l’Afrique, l’Europe, et l’Amérique du Nord, il y a de cela quelques centaines de milliers d’années, pour former ce fabuleux paysage de fjords, de lacs et de montagnes.

Woody Point

Woody Point avec, en arrière-plan, le Gros-Morne, le fameux rocher qui donne son nom au parc.

Nous déposons nos pénates à Woody Point, l’endroit parfait lorsqu’on veut profiter de toutes les activités offertes dans le parc. Exemple parfait de cohabitation réussie entre l’homme et la nature, le parc national du Gros-Morne demeure très peu peuplé et les communautés égrenées ici et là possèdent toutes le cachet typique des hameaux maritimes avec leurs maisons de bardeau de bois de couleurs vives et leurs alentours jonchés de cages à homards, de filets à pêche et autres gréements prêts pour la prochaine sortie en mer. Et puisque l’Atlantique n’est jamais loin, une odeur saline flotte souvent dans l’air.

Fouler le «manteau» terrestre

Panneau d'indications

Le Centre de découverte domine le paysage. Un arrêt s’impose dans ce lieu où sont expliqués les phénomènes géologiques qui se retrouvent dans le parc.

Blottie à l’embouchure du Bras sud de la «Bonne Baie», la localité de Woody Point se trouve tout près du centre de découverte du parc. C’est là qu’il faut entreprendre toute visite, si on veut comprendre pourquoi on compare le parc national du Gros-Morne avec celui des Îles Galápagos, en Équateur, renommé pour sa biodiversité unique au monde.

Tablelands

Nous foulons les mêmes pierres qui se retrouveraient sur Mars.  En arrière-plan, le Gros-Morne.

Gros-MorneAprès ce premier contact «théorique» avec la géologie du parc, cap sur les Tablelands, ces montagnes aussi plates que leur nom laisse entendre, qui dominent l’horizon. Ici, on ne trouve pratiquement pas de végétation, mais un sol rude, constitué de roc plusieurs fois millénaire. Nous marchons sur le manteau de la Terre, remonté à la surface quand les trois continents (Afrique, Europe et Amérique du Nord) se sont fracassés l’un sur l’autre. Grâce aux explications de Kevin, notre guide, nous comprenons comment le mouvement des plaques tectoniques a contribué à la formation de ce lieu ainsi que sa contribution à la théorie de la tectonique des plaques.Nous sommes aussi surpris d’apprendre que le sol que nous foulons est constitué des mêmes pierres que celles retrouvées sur Mars. La NASA y a d’ailleurs passé deux années à étudier ces roches qui ne se retrouvent qu’à quatre endroits dans le monde, pour préparer l’envoi du robot Curiosity sur la PlanèteRandonnée Gros-Morne rouge.

Outre la randonnée, le parc national du Gros-Morne offre une foule d’activités aussi bien terrestres que maritimes. L’une des plus spectaculaires nous entraîne sur les eaux de l’étang Western Brook, dont on peut apercevoir, de la route, les falaises formant un fjord. Et puis, il y a aussi des parties de pêche en haute mer et de nombreuses animations effectuées par les guides-naturalistes du parc, qui nous aident à percer les mystères de ce coin de pays très particulier.

Les alentours offrent aussi des occasions multiples de rencontrer la population locale, très chaleureuse. Lorsqu’on réussi enfin à suivre et à comprendre leur patois, parce qu’ils parlent très très vite, on constate qu’ils sont drôles et sympathiques; lorsqu’on quitte l’île, on a qu’une envie, revenir et en poursuivre l’exploration.

Phare parc nationalLe parc offre une façon innovatrice de le visiter avec Expora! Il s’agit d’un gadget électronique que l’on peut louer au centre de découverte et qui, grâce à un GPS intégré, nous permet de connaître l’histoire du site où l’on se trouve au moment même ou on y est. Explora est également offerte comme application pour iPhone.

Il y a plusieurs sites de camping et d’autres lieux d’hébergement très chouettes dans le parc. Nous avons dormi au sympathique Red Mantle Lodge. Le grand balcon de l’hôtel offre une vue panoramique sur le «Gros-Morne», la montagne qui donne son nom au parc et qui se dresse droit devant nous.

 

 

Tarification

Il faut payer des droits d’accès dans tous les parcs nationaux canadiens. Ici, on peut se procurer un laissez-passer valide pour 7 jours consécutifs, qui permet de visiter, outre le parc national du Gros-Morne, d’autres lieux historiques tels que l’Anse-aux-Meadows (que je recommande vivement!).